Nos nouveaux passeports

Publié le par Fifi

Et voilà, nous avons nos nouveaux passeports, nous pouvons donc tourner la page sur un épisode assez difficile moralement de notre voyage.

 

Ca n’aura pas été sans peine, loin de là. Nous aurons eu droit à beaucoup de rebondissements.

 

Tout d’abord, en récupérant nos passeports à l’ambassade de France, je m’aperçois qu’il y a une erreur sur ma ville natale, je suis semble-t-il né à Neuilly-Sur-Seine et pas Neuilly-Sur-Marne. Je suis donc né du bon côté de la cuiller comme on dit. Après vérification, il s’avère que la saisie était incorrecte et que je n’avais pas vu quand Maria Cécilia (une fonctionnaire charmante comme on aimerait en avoir en France) m’avait demandé de vérifier les informations. C’est donc mon entière faute.

Heureusement cela n’a pas d’importance, je peux quand même utiliser mon passeport pour les opérations courantes : passage de frontières, contrôles d’identité (s’ils arrivent), paiements et retraits.

Je vais donc le conserver jusqu’à notre retour et le ferait refaire à ce moment-là.

 

Jusque là rien de bien grave, nous sommes dans les temps car ma famille arrive dans une semaine. Il ne nous reste plus qu’à aller au service d’immigration pour faire tamponner nos nouveaux bijoux.

Nous nous y rendons donc la fleur au fusil et tombons sous le choc quand le préposé nous indique que nous devons payer 12.000 bolivianos pour les 4 tampons, soit environ 1.200 €…..

Pour vous donner une idée, c’est l’équivalent de :

  • 2 mois dans notre hôtel préféré à La Paz
  • 50% de notre billet d’avion Paris-Buenos Aires
  • 4 tours de 4 jours en 4x4 à Uyuni
  • 100 repas dans un restau réservé aux touristes
  • 27 aller/retour en bus entre La Paz et Potosi
  • 120 aller/retour en taxi pour l’aéroport depuis notre hôtel
  • 1200 bouteilles d’eau minérale de 2L
  • 6000 heures soit 250 jours d’Internet dans un cyber-café

Le tout pour nous 4 !!!!

 

Nous reprenons nos passeports et filons à l’ambassade de France car Maria Cécilia nous avait bien dit qu’il ne fallait rien payer car il s’agissait seulement de 4 coups de tampons…

Le préposé, lui, nous dit que ce serait la première fois que quelqu’un ne paierait pas pour ces coups de tampons. Ah bon ?! On verra bien.

Arrivés à l’ambassade de France, Maria Cécilia n’est pas là mais sa remplaçante reste bouche bée ou plutôt a la mâchoire qui se décroche quand nous lui annonçons le tarif demandé. Elle appelle un de ses collègues qui reste lui aussi perplexe. Il prend les choses en main et nous demande de patienter.

Quelques minutes plus tard il revient avec un petit papier et nous dit que nous devons retourner là-bas et demander à parler à Sr Domingues (je sais plus son nom j’invente) qu’il a eu au téléphone et qui lui a assuré que nous n’aurions rien à payer.

 

Nous repartons soulagés mais pas encore confiants et partageons un taxi-bus avec une française qui a aussi des problèmes avec les autorités (elle a dépassé les 90 jours autorisés et son avocat lui a fait de faux tampons, ses passeports (le sien et ceux de ses enfants) ont été confisqués). Le consul doit lui arranger ca mais elle a déboursé beaucoup d’argent avec cet avocat véreux qu’elle ne reverra sans doute jamais. Lui ira probablement en prison.

Nous nous estimons heureux finalement mais tout n’est pas encore terminé. Nous ne respirerons que quand nous aurons ces fameux tampons.

 

Le fameux Sr Domingues nous reçoit et nous lui expliquons la situation, il nous demande qui nous a réclamé cette somme, nous ne le savons pas mais indiquons le guichet dans lequel nous sommes passés. Il nous demande à quelle date nous sommes rentrés en Bolivie et nous explique qu’il doit contacter la frontière pour vérifier que nous sommes bien rentrés ce jour-là et nous demande de revenir vers 16h.

 

16h précise (remarquez que quand c’est important nous pouvons être à l’heure), nous nous présentons au Sr Domingues qui ne nous reçoit même pas cette fois, il demande à une femme de nous accompagner au guichet en question pour faire tamponner nos passeports.  Diane jubile mais n’ose pas le montrer. Elle remplit les fameux papiers verts et nous recevons enfin les fameux tampons.

 

Petit bonus quand même mais qui ne nous sera d’aucune utilité : ils ne peuvent pas nous mettre un tampon avec une date antérieure à la fabrication du passeport (logique), nous gagnons donc presque 1 mois. Nous pouvons rester en Bolivie jusqu’au 9 décembre (au lieu du 10 novembre) si nous le souhaitons.

Le préposé est toujours là et a le culot de nous demander comment nous allons depuis tout à l’heure, puis s’excuse pour son anglais (3.000 au lieu de 300… difficile à croire, il parlait très bien anglais).

 

Nous le quittons sans aucun regret, le cœur léger et pour fêter ca nous nous offrons des sucettes !

Publié dans Bolivie

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R
<br /> <br /> J'ai vraiment eu peur pour vous à la suite du vol de vos passeports dans l'épisode du bus.<br /> <br /> <br /> Plus de peur que de mal. Vous vous en sortez bien.<br /> <br /> <br /> Bonne continuation et gros bisous à vous quatre !<br /> <br /> <br /> Rose-Line<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Les tampons à 4 chiffres, je connais !<br /> <br /> <br /> <br />
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