Sucre - Anniversaire de Lucas + defile

Publié le par Fifi

Peu de gens le savent mais Sucre est la capitale de la Bolivie.


La Paz est la capitale administrative et financière mais Sucre reste la capitale constitutionnelle. Elle est réputée pour sa douceur de vivre et son architecture coloniale. Dans le centre ville il est d’ailleurs interdit par décret de peindre sa maison d’une autre couleur que le blanc réglementaire (à la chaux souvent d’ailleurs).

 

P1060639P1060644P1060781P1070152P1060956

 

Il y fait d’ailleurs bon vivre car la température est bien supérieure à celle de Potosi ou La Paz, il y a beaucoup plus de jeunes filles habillées à l’occidentale que partout ailleurs ce qui n’est pas désagréable mais chut…

Nous y resterons une dizaine de jours alors que nous pensions y rester 5 jours maximum.

 

C’est ici que nous avons fêté l’anniversaire de Lucas, le 8 septembre, date  à laquelle se déroule une fête traditionnelle d’importance.

 

P1060588

P1060574


Nous avions déjà eu droit à des défilés dans quasiment toutes les villes traversées mais celui-ci dépassait l’entendement. Nous avions l’impression que tous les groupes de danses traditionnelles de la Bolivie s’étaient donné RDV à Sucre. A noter au passage que le plus grand défilé de Bolivie est célébré à Oruro en mars, je n’ose imaginer sa taille et sa durée car nous avons passé plus de 8h à regarder passer des groupes de danseurs et danseuses non stop assis sur le bord du trottoir. Ca avait déjà commencé avant notre arrivée et a continué bien après notre départ…

Les enfants ont adoré et sont restés calmes pendant tout ce temps ! Du jamais vu ! Arthur, fidèle à lui-même a quand même piqué un roupillon alors que les fanfares et danseurs pouvaient nous marcher sur les pieds…

La fête a duré 3 jours, elle commençait en général en fin de matinée et se terminait tard dans la nuit, trop tard pour nos petites têtes blondes.

Aujourd’hui, ils s’amusent encore à faire de la musique : cymbales, trompette ou grosse caisse, l’instrument préféré d’Arthur et ils reconnaissent très bien les différents costumes.

 

2011---09---Bolivie---Sucre 1952

2011---09---Bolivie---Sucre 18072011---09---Bolivie---Sucre 18692011---09---Bolivie---Sucre 19412011---09---Bolivie---Sucre 1995

2011---09---Bolivie---Sucre 1974

2011---09---Bolivie---Sucre 20792011---09---Bolivie---Sucre 2291

Et comme nous n’en avions pas assez, nous sommes allés voir un spectacle nommé « Origenes Bolivianos », spectacle de danse très intéressant car nous avions une explication (en français) de chaque origine de chaque danse. C’était vraiment très intéressant.

 

P1070034P1070065 P1070079P1070083P1070099 P1070103

De part son histoire et sa géographie (si si sortez une carte sauf Pierre-E qui est dispensé évidemment), la Bolivie est multiculturelle. Il ne semble pas y avoir de racisme inter-communautés. Les Boliviens sont fiers de leurs cultures, parlez-en à Marine de ma part svp.

Les habitants sont restés très proches de leurs traditions et en sont fiers, ainsi il ne se passe pas un jour sans que l’on entende des pétards sauter et des airs (dorénavant) connus même à La Paz. Tous semblent savoir danser et jouer d’un instrument. C’était le cas de Johnny, notre jeune guide de 22 ans avec qui nous avons découvert la ville. Plus jeune il jouait de la grosse caisse. Il nous explique que ce sont souvent des écoles qui défilent pour leur anniversaire ou bien que certaines écoles doivent s’entrainer dans la rue. Dans ce cas, le cours se passe en plein milieu d’une rue bloquée par la Police. En France, nous sommes malheureusement bien loin de nos racines et traditions et je n’ose imaginer un gendarme français bloquer une rue (avec le sourire) pour que la classe de Lucas aille faire du boucan ! Oh non, nous sommes trop soucieux de notre confort pour ne pas se laisser em…. par des jeunes qui jouent faux.

 

En visitant la ville, Johnny nous a montré une mini tour Eiffel dans le parc Simon Bolivar (célèbre général qui donna son nom au pays), fabriquée avec des morceaux d’aciers venus directement de France. Elle devait faire dans les 20 mètres de haut et nous avons pu y grimper.

 

P1070123

 

Il nous explique aussi qu’il y a plus de 20 universités et que bon nombre de jeunes veulent devenir avocats même si le secteur est déjà surchargé. Johnny m’explique qu’il y a beaucoup d’avocats qui ne peuvent exercer en raison du manque de travail et qu’ils deviennent chauffeurs routiers. Les nôtres ne sont pas aussi diplômés, suffit de regarder les autocollants qu’ils trimballent…

Il y a tellement de choses à dire sur cette ville que je ne sais pas par quel bout commencer/continuer.

Il y fait bon vivre, notre auberge est sympa, il n’y manque que le Wi-Fi pour pouvoir mettre à jour le blog (d’où le retard) et discuter avec la famille. Le propriétaire s‘est pris d’affection pour les enfants, surtout Lucas et leur fait des bisous dés qu’ils pointent le bout de leur nez, il leur a donné le surnom de « Papito ». En face, il y a le mercado (marché) central que Clau et O nous avaient chaudement recommandé pour ses jus de fruits frais, mais attention pas n’importe quel stand, il fallait aller au stand 16. Chose faite, nous y avons passé un sacré bout de temps à gouter tous les jus possibles (mure, banane, pomme, chirimoya, fruit de la passion – maracuya, papaye, fraise, coco, kiwi, pasteque, tumbo etc.), le seul hic, c’est que pour y arriver il faut passer les stands de poulets et d’abats, l’odeur est assez répugnante et la vue des abats un peu ragoutante. Le meilleur jus est sans contestation possible le « juego de maracuya con leche ». Carmen, la dame un peu austère au premier abord qui prépare les jus et salades de fruits est d’une dextérité étonnante, elle découpe les fruits à une vitesse folle, a tel point que Diane lui demandera si elle peut la filmer. Voir la vidéo sur Youtube si vous ne nous croyez pas.

 

P1060996P1070306P1070322

 

C’est dans ce marché que Diane s’est découvert une nouvelle passion : le tricot et le crochet ! Nous avons une vie trépidante… Elle y passe le plus clair de son temps dernièrement, les enfants et moi avons de superbes écharpes maintenant, trop la classe. Le gang des écharpes.

Nous avons aussi été voir les schtroumpfs, dites « Los Pitufos » en espagnol. Pas oscarisé je crois mais pour les enfants ca le faisait quand même. Le seul truc c’est que les pop-corn sont salées en Bolivie…

Nous avons aussi dégotté une chocolaterie de première (j’ai cru comprendre que la Maison du Chocolat avait fait faillite depuis notre départ, dixit PG) et nous en gavons allègrement ! On a même pu se taper un pot de Nutella hors de prix. N.B : On a trouvé aussi un revendeur à La Paz, ouf !

 

Comme je le disais plus haut, Sucre (elle porte elle aussi le nom d’un général) est la capitale constitutionnelle, elle comporte plusieurs musées dont le célèbre musée de l’Indépendance.

On y trouve la première constitution signée des mains mêmes de Simon Bolivar notamment et le tout premier drapeau de l’Argentine, les couleurs étaient inversées à l’époque (si si ouvrez un manuel de géo – Pierre-E est toujours dispensé).

 

A deux heures de route de Sucre se trouve la petite ville de Tarabuco, réputée pour la qualité de ses tissus et son savoir-faire. Nous nous y rendons en bus bondé de touristes prêts à acheter tout et n’importe quoi du moment que ca vient de Tarabuco (même si c’est usiné…) et filons vers le centre culturel ou des femmes tissent la laine, effectuent les teintures et ou les jeunes dansent en costumes traditionnels.

Un jeune homme vient nous trouver et nous explique toutes les étapes de la confection.

Il y a une jeune fille qui apprend à tisser, elle a déjà une bonne dextérité mais ce n’est rien comparé à sa maman qui tisse une pièce avec de minuscules motifs (lamas).

 

P1070285P1070283P1070279P1070281P1070294

Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup d’occidentaux/touristes pour voir à quel point le tissage de la moindre pièce est un travail de fourmi nécessitant un savoir-faire ancestral. Du coup, on a moins envie de discuter les prix après. Nous repartons avec un petit sac fourre-tout qui a du demander au moins 5/7 jours de travail.

Malgré tout, nous avons quand même succombés et avons acheté quelques autres souvenirs qui ont sans doute eux aussi été usinés.

 

En parlant de savoir-faire, nous avons rencontré à Sucre Victoria, une très belle jeune femme de 20 ans avec un sourire radieux à qui nous avons acheté nos bracelets. Elle en a fabriqué un spécialement pour Lucas car celui qu’il avait choisi était trop grand pour son petit poignet, cela lui a pris plus d’une journée entière pour à peine 30 bolivianos (3 €). Diane et les enfants ont passé une après-midi entière avec elle.

 

P1070325P1070326

Et dans la série on fait le tour du monde mais on tombe toujours sur la même, nous avons revu la fille de La Bohème (elle s’appelle Belen – originaire de Cordoba en Argentine) à Yala en Argentine, que nous avions revu ensuite à La Quiaca (frontière) puis à Tupiza (Bolivie) et à Potosi ! Soit elle a foutu un mouchard sur les enfants soit c’est une coïncidence extraordinaire ! Je comprends mieux Syd et Fer (gérants de La Bohème) qui avaient du mal à s’en débarrasser !

 

P1070328

Sucre, c’est aussi la ville de l’argent et l’on trouve partout des bagues, colliers, boucles d’oreilles, théières, plats, couverts  à bas prix. Et hop, une bagouse pour la Dianoux !

 

Saviez-vous que le plus grand site d’empreintes de dinosaures au monde se situe à quelques kilomètres de Sucre ? Non évidemment (sauf Pierre-E qui sait tout), nous non plus.

Le site a été mis à jour par la société FANCESA (fabrique de ciment) il y a environ une vingtaine d’années, il contient des centaines de traces d’empreintes (dans les 400) de toutes tailles sur une superficie d’environ 2km². Ce qui est impressionnant c’est que les empreintes sont à la verticale en plein milieu d’une falaise !!!!

Je vous arrête tout de suite, ma consommation de coca n’a pas explosée, les dinosaures ne grimpaient pas aux falaises non plus, seulement à l’époque c’était plus facile de faire du vélo en Bolivie vu qu’il s’agissait d’un grand plateau et qu’il y avait une mer intérieure aujourd’hui disparue. Les mouvements géologiques ont fait le reste et les empreintes sont maintenant à la verticale.

 

P1060865P1060833P1060834P1060862P1060872

Voilà, j’ai retranscrit tout ca pêle-mêle, n’y cherchez pas de chronologie ni de logique.

Normalement, c’est Diane qui devait faire cet article mais là elle crochète…

Desole pour la mise en page des photos, soit le navigateur deconne soit j ai des moufles.

Publié dans Bolivie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
<br /> <br /> Yahoo Fifi,<br /> <br /> <br /> que de super choses et surtout de gens intéressants vous avez la chance de voir.<br /> <br /> <br /> Ce n'est malheureusement pas le cas en France : les Présidentielles se préparent et si je croise Marine, je lui ferai part de ton message. Je doute que cela la convaincra mais qui sait : tout le<br /> monde peut s'ouvrir aux autres, alors si je la vois, je te promet de le lui dire.<br /> <br /> <br /> Quel goûts ont les : Chirimoya et le (la) tumbo ?<br /> <br /> <br /> Quant aux empreintes, ils sont très doués d'avoir fait cela en plein milieu d'une falaise : travail difficile mais cela doit être extraordinaire à découvrir. Bravo à ces cultures.<br /> <br /> <br /> Re-bon anniversaire à Lucas - le chapeau est magnifique, j'aimerai en trouver un comme cela : original et sûrement chaud : j'adore les chapeaux.<br /> <br /> <br /> Bonne suite et mille baisers<br /> <br /> <br /> Maman, bell'mamam, mamie<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre